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Le schtroumpf pour tous

27 janvier 2013

L’un des propres de l’homme est de parler : il est un être parlant qui entre en relation avec la réalité par le biais du langage. C’est l’origine de la culture, de l’histoire voire de la civilisation. La langage est un joujou extra mais les jeux de mots sont parfois dangereux : les calembours peuvent blesser et les manipulations de langage peuvent tuer au sens propre comme au sens figuré. Lorsque les mots sont triturés au-delà du raisonnable, ils ne permettent plus de raisonner : lorsque les mots ne permettent plus d’entrer en contact avec le réel, la folie n’est pas loin (V. la langue Sctroumpf). Le projet d’ouvrir le mariage aux personnes de même sexe fournit son lot de bidouillages du langage qui sera sûrement étudié par les savants des temps futurs. On pourrait aussi s’amuser de la même façon à propos de l’usage de la numération mais c’est une autre histoire…

Pierre Bergé vient de donner un nouvel exemple de cette dévaluation des mots et du langage en dénonçant  un humus antisémite, antigay chez les opposants au projet de loi. L’assimilation en deux temps de l’opposition à l’extension du mariage aux personnes de même sexe à l’homophobie puis de l’homophobie au racisme et à l’antisémitisme est un classique de l’argumentaire gay (V.  T. Collin, Le mariage gay : Eyrolles 2005, épuisé malheureusement. Lisez déjà Les lendemains du mariage gay, Salvator 2012). La première étape a été la construction de la rhétorique de l’homophobie. Le mot est d’apparition récente (début années 1970) et s’il ne veut rien dire par lui même (peur du semblable ?) il a bien fallu lui donner un contenu. C’est précisément par analogie avec le racisme et l’antisémitisme que la notion a été construite alors que ces notions sont sans commune mesure. Le discours sur l’homme impliqué par le racisme et celui qui considère comme plus juste de ne pas ouvrir le mariage aux personnes de même sexe n’ont rien de commun, notamment parce que l’humanité ou la dignité des personnes homosexuelles ne sont pas niées comme le racisme et l’antisémitisme le faisaient pour une partie des êtres humains (V. not. dernièrement Beninews). En réalité, l’homophobie serait l’expression d’un vice plus profond de nos sociétés trop traditionnelles : l’hétérosexisme. Encore un mot qui ne veut pas dire grand chose par lui même mais qui permet de signifier que nos sociétés sont constituées sur le modèle hétérosexuel impliquant une oppression des minorités sexuelles et des minorités de genre (personnes homosexuelles, bi, transgenre etc.). La puissance rhétorique de cet élément de langage est énorme :

Le terme hétérosexisme a donc un potentiel critique extraordinaire puisqu’il permet de problématiser le bon sens en le dénonçant comme un super-préjugé (T. Collin, p. 63).

Finalement, tout est langage et tout est politique. Aucune réalité n’existe en-dehors de ce jeu de volontés, qui vire au rapport de force (ce dont on s’étonne presque ces derniers jours). L’enjeu est en définitive :

de rendre impossible, dans le débat démocratique sur l’égalité des droits, toute référence à une expertise extra-politique (anthropologique ou psychanalytique) (T. Collin, p. 64-65).

Pour compenser l’homophobie latente de nos sociétés, il faudrait légiférer. Le levier juridique et politique des revendications est bien connu : il s’agit du principe de non discrimination. En effet, si certaines personnes ont accès à des services légaux, voire simplement non illicites, il devient insupportable que d’autres n’y aient pas accès. Que ce soit le mariage, l’accès à la parentalité (encore un néologisme), tout le monde veut tout et son contraire. Tout cela n’a plus grand chose à voir avec l’égalité. Pour mémoire, le Conseil constitutionnel a nettement rappelé que réserver le mariage à des personnes de sexe différent n’était pas contraire au principe d’égalité :

le principe d’égalité ne s’oppose ni à ce que le législateur règle de façon différente des situations différentes ni à ce qu’il déroge à l’égalité pour des raisons d’intérêt général pourvu que, dans l’un et l’autre cas, la différence de traitement qui en résulte soit en rapport direct avec l’objet de la loi qui l’établit ; qu’en maintenant le principe selon lequel le mariage est l’union d’un homme et d’une femme, le législateur a, dans l’exercice de la compétence que lui attribue l’article 34 de la Constitution, estimé que la différence de situation entre les couples de même sexe et les couples composés d’un homme et d’une femme peut justifier une différence de traitement quant aux règles du droit de la famille… (V. aussi Cour EDH, 24 juin 2010, Schalk et Kopf c. Autriche).

Le droit est instrumentalisé afin de permettre à chacun d’obtenir la satisfaction de ses souhaits : l’avortement, la stérilisation comme l’assistance médicale à la procréation ou l’euthanasie, le mariage comme le divorce. Le principe de non discrimination permet à chacun d’exiger l’accomplissement d’actes licites au regard de la loi civile positive sans que personne ne puisse s’y refuser et l’État est là pour garantir la satisfaction des désirs de chacun.

A partir de là, les mots peuvent et doivent être remodelés pour exprimer ce que l’on souhaite être la réalité. L’homme a du mal à renoncer à la toute puissance et à une conception magique du langage. Les débats sans fin sur les mots père et mère, parents 1 et 2, notamment, sont l’expression de ce pouvoir attribué aux mots. Ce débat est sans fin car dès lors que l’on renonce à l’idée même de réalité et de vérité (même avec un petit v, la réalité pratique et quotidienne), tout est possible politiquement. La référence à la novlangue orwellienne est devenue un lieu commun mais peu ont vraiment entendu la leçon (V. un Mustread absolu chez Philarête) ! Les dérapages, de part et d’autres d’ailleurs, et autres points Godwin ne sont que les symptômes d’une dévaluation du langage. Les mots et le droit sont manipulés au point de perdre tout sens véritable. C’est pour cela qu’il n’est plus absurde de dire que le mariage pour tous, c’est le mariage pour personne! Tout est possible, tout est vrai, tout et son contraire, au besoin en même temps. Il n’y a pas de raison ; il n’y a plus de raison.

Pour mémoire, notre ministre de l’éducation était devenu entrepreneur il y a quelques années en se lançant dans le négoce international : il importait du saumon. Son slogan : Du saumon pour tous ! Peu importe en réalité ce qui est demandé… remplacez mariage, ou saumon, par ce que vous voulez et lancez vous dans la bataille. C’est le grand mouvement du schtroumpf pour tous !

24 commentaires leave one →
  1. mnopq2.0 permalink
    27 janvier 2013 18 h 05 mi

    bonjour,
    une simple question concernant votre billet :
    critiquant le terme « homophobie », vous donnez le sentiment de ne pas croire que des personnes puissent être persécutées à raison de leur orientation sexuelle (je ne me place pas dans le contexte franco-français).
    est-ce le cas ?

    cordialement,

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    • 27 janvier 2013 18 h 16 mi

      Non mais le terme a été élaboré dans un environnement où ce n’était pas le cas. Et sans parler de persécution, on peut aussi reconnaître franchement que la vie des personnes homosexuelles n’a pas été toujours rose facile. L’un des éléments à l’origine de la construction de la notion a été l’insulte (V. l’analyse que fait justement T. Collin d’un texte intitulé Ce que l’injure me dit (dir. Borillo et Cie).
      A mon humble avis, je ne suis pas sûr que la situation des personnes homosexuelles soient réellement améliorée après la réforme. C’est une illusion fondée sur une suite de jeux de mots. Ce serait [analogie-comparaison n’est pas raison] l’équivalent de l’opération pour les personnes transexuelles : il y aurait quasiment autant de suicide après opération qu’avant [/analogie-comparaison n’est pas raison].

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    • René de Sévérac permalink
      27 janvier 2013 18 h 37 mi

      « persécutées en raison de leur orientation sexuelle » ?
      Imaginez la situation après distorsion de la notion de mariage :
      on peut en effet penser que cela puisse accentuer la discrimination, comme un forme de complainte face cette « avancée » !
      Je crains que la victoire des progressistes n’accentue une profonde division entre les français … dont ils pourraient faire les frais, hélas.

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      • mnopq2.0 permalink
        27 janvier 2013 18 h 50 mi

        je ne suis vraiment pas sûr de comprendre votre commentaire… un éclairage ?

        pour ma part, voilà ce que j’en retiens :
        -l’usage de guillemets semble indiquer que pour votre part, vous niez l’existence d’icelles ? (encore une fois, je ne me restreins pas au cas français).
        -vous pensez en outre que les discriminations à l’égard des minorités sexuelles vont s’accentuer après l’adoption de la loi ?

        du coup, deux remarques :
        rassurez-moi, vous n’irez pas jusqu’à justifier, légitimer, à l’avance, les prochaines discriminations et autres délits commis en fonction de l’orientation sexuelle ?
        comment pouvez-vous être si sûr de vous quant à cette accentuation par ailleurs ? avez-vous des exemples sur ce qui a pu se passer aux Pays-Bas (recul de plus de dix ans) ou en Belgique, Espagne… ?
        je serai curieux d’en apprendre un peu plus.

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      • René de Sévérac permalink
        27 janvier 2013 19 h 04 mi

        Je crains de vous avoir offensé. Toute mes excuses.
        Tout d’abord, je n’ai aucune idée sur ce qui s’est passé hors de France.
        Je ressens par contre une vraie rupture (de civilisation) entre les « progressistes » et les « réactionnaires » (pour faire vite) et mon sentiment (certainement mal exprimé) me laisse à craindre pour les homosexuels.
        Mais ce sentiment ne résulte peut-être de l’ambiance actuelle « à chaud ».
        J’étais parmi le million du 13 et Dieu sait qu’aller à Paris n’est pas ma sortie préférée, même si mes quatre enfants (et onze petits) y sont majoritairement.

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  2. 27 janvier 2013 18 h 40 mi

    « l’homophobie au racisme et à l’antisémitisme » Autrement dit, il est plus acceptable d’être homophobe qu’être antisémite ou être raciste ? 🙂 C’est assez rigolo de dire cela lorsqu’on connaît l’attitude passée de l’Eglise envers les juifs… Ah pardon ! l’Eglise ne se disait pas antisémite mais juste antijuive. Je pense que vous feriez mieux d’être plus clair et d’avouer franchement votre homophobie ou mieux votre soutien à une répression sociale de ce phénomène.

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    • 27 janvier 2013 18 h 50 mi

      Je ne pense pas que tu puisse en toute honnêteté admettre l’assimilation de l’homophobie et du racisme… L’homophobie n’existe pas : c’est un jeu de mots construit pour bien autre chose que défendre la tolérance à l’égard des personnes homosexuelles.
      Comme le relève René, il y a un risque que certains finalement acceptent d’endosser l’étiquette homophobe et que la situation des personnes hommosexuelles en sorte amoindrie.

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      • mnopq2.0 permalink
        27 janvier 2013 18 h 53 mi

        je comprends que vous puissiez critiquer la construction de ce terme, mais qu’entendez-vous par cette phrase : « l’homophie n’existe pas » ?

        -que les camps de concentration n’ont jamais accueilli de triangles roses ?
        -que le HCR, l’OFPRA et la CNDA devrait rejeter toute demande de reconnaissance du statut de réfugié aux personnes qui invoquent des menaces liées à leur orientation sexuelle ?

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      • 27 janvier 2013 19 h 01 mi

        Ce que je veux dire c’est que la notion sert bien autre chose que le respect des personnes. Elle est l’outil d’une revendication collective qui va au-delà de la lutte légitime contre les atteintes aux personnes que vous citez. Pensez simplement à l’accusation d’homophobie dirigée contre les personnes homosexuelles opposées à l’extension du mariage aux personnes de même sexe. C’est l’illustration que l’homophobie est une notion collective et idéologique; elle ne sert en rien les personnes. Son ambiguïté fait d’ailleurs qu’on lui préfère la notion d’hétérosexisme dans les propos plus construits (type Fassin).

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  3. mnopq2.0 permalink
    27 janvier 2013 19 h 17 mi

    il semble qu’au bout d’un certain nombre de commentaire, on ne puisse plus rajouter une réponse ?
    est-ce normal ? ou n’y comprends-je rien ?

    à René de Sévérac
    rassurez-vous, vous ne m’avez aucunement offensé. j’avais toutefois peur d’avoir mal interprété votre commentaire
    quant à la rupture civilisationnelle, il semble encore une fois qu’elle n’ait (pas encore ?) eu lieu dans les autres Etats qui ont ouvert le mariage aux couples du même sexe. non ?

    à NM
    j’entends bien ce que vous voulez dire ; prenez garde à la façon dont vous vous exprimez : « l’homophobie n’existe pas » revient à nier l’existence de persécutions et de discriminations à l’égard des minorités sexuelles
    je n’ai pour ma part pas entendu d’accusation d’homophobie à l’encontre d’homosexuels, mais d’une part, je n’ai ni radio, ni télévision et suis peut être passé à côté de l’information, d’autre part, que certains par ignorance, jeu politique, provocation, utilisent à des fins détournées un terme ne disqualifie pas pour autant le terme.

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    • 27 janvier 2013 19 h 40 mi

      D’ordinaire on peut répondre sans limite…
      Je critique le terme et son objectif idéologique (si vous pouvez mettre la main sur le livre de T. Collin, vous aurez plus de développement; je pense revenir sur le sujet à partir de son dernier livre de toute façon) pas les difficultés de la vie des personnes homosexuelles (y compris chez nous). Vous noterez comme les mots sont vites piégés!

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    • René de Sévérac permalink
      27 janvier 2013 20 h 16 mi

      Vous me rassurez ! Merci.
      Quant à la rupture de civilisation, il faut considérer la France comme un lieu d débat où le débat prend toujours des formes exagérées. On se calmera !
      Un dernier mot sur « l’homophobie n’existe pas » : comprenez que je ne nie pas les effets des moquerie désagréable de cour d’école (sacré pédé) sans rapport avec la terminologie « homophobie » est un néologisme très pratique pour accuser l’adversaire
      (écoutez, Bergé qui entend le million de manifestants du 13 janvier comme majoritairement (sic) homophobes)

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  4. René de Sévérac permalink
    27 janvier 2013 20 h 24 mi

    Juste un mot complémentaire ;
    je mesure près de 190 cm mais me sens discriminé au basket ball.
    Dois-je réclamer un changement des règles pour « gagner en l’égalité » ?
    Ne me répondez pas que c’est ce que fait le PMU !
    Amicalement, cher mnopq .

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    • 27 janvier 2013 21 h 06 mi

      Et ne pas pouvoir respecter quelqu’un qui profère des bêtises, est-ce discriminer ? Bernanos avait raison : la bêtise des honnêtes gens est vraiment terrifiante.

      Par ailleurs, l’homophobie ne se limite pas aux moqueries de cour d’école. Il y a aussi le refus de la part d’un couple d’hôteliers de louer une chambre à un couple de même sexe en Angleterre ; l’expulsion du conjoint survivant par les familles grassement dévotes qui récupèrent l’appartement suite au décès du mouton noir comme ce fut souvent le cas dans les années 80 ; asperger quelqu’un d’essence et le brûler vif ; refuser de recevoir le partenaire de son fils aux fêtes familiales alors qu’ils sont ensemble depuis près de vingt ans ; se moquer des gestes efféminés de quelqu’un etc.

      Mais je pense que tout ceci passe effectivement très au dessus de votre tête. Je ne perdrai donc plus mon temps avec vous.

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    • mnopq2.0 permalink
      27 janvier 2013 21 h 28 mi

      cher monsieur,
      l’exagération et le persiflage rendent désormais impossible toute conversation. j’en suis navré…
      pourquoi s’abaisser à invoquer des arguments dignes du PMU comme vous le faites ? c’est se disqualifier… étranger stratégie du débat…

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      • 27 janvier 2013 21 h 37 mi

        Allez on se calme… tout ce que vise Bashô est un manque de respect pour la personne en général. C’est cela qui est contestable ; le recouvrir du terme d’homophobie n’avance à rien alors qu’il est un élément de langage d’une construction plus large qui vise à fermer le débat sur la justice d’ouvrir ou non le mariage aux personnes de même sexe.

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  5. 27 janvier 2013 21 h 30 mi

    NM > Ben si, j’assimile l’homophobie au racisme. Et quant au risque que certains endossent l’étiquette, je répondrais et alors ?

    Car ceux qui avoue franchement leur homophobie, leur racisme etc ont une supériorité morale sur les autres : ils ne se mentent pas à eux-même. Dans l’Epitre aux Hébreux, il est dit :

    12 Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants; elle pénètre au plus profond de l’âme,
    Jusqu’aux jointures et jusqu’aux moelles; elle juge des intentions et des pensées du cœur.
    13 Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, dominé par son regard; nous aurons à lui rendre des comptes.

    En effet, c’est surtout du coeur, c’est-à-dire dans la pensée hébraïque, tout ce qui constitue la racine de l’homme et sa liberté, que sort le mal, les impuretés. D’expérience, on ne peut que se rendre compte que nier l’humanité de mon prochain est facile, beaucoup plus facile qu’on ne le croit. Oui, on ne peut que s’en rendre compte sauf à s’aveugler volontairement et s’autocanoniser comme savent très bien le faire de nombreux catholiques.

    Nous les catholiques sommes très fort pour dénaturer le sens des mots. Tu devrais lire ce que disaient des catholiques sur l’antisémitisme, le féminisme avant les années 40 et 50. Tu serais fort étonné et pris de vertige devant l’obstination des catholiques à répéter les mêmes erreurs et à s’autocanoniser.

    L’homophobie, en tant que concept, doit surtout servir à discerner la moralité de nos actes. Par homophobie, c’est refuser de reconnaître autrui comme étant mon prochain en raison de son homosexualité. Un exemple concret : Z. vit avec G. depuis près de 19 ans. La mère de Z. le sait depuis le début mais refuse d’en parler, refuse de recevoir G. aux fêtes familiales ; bref fait tout d’une part comme si G. n’existait pas et d’autre part nie une relation qui tient une place importante dans la vie de Z. Elle lui dit en fait « ton ami avec qui tu partages tes joies et tes peines ne devrait pas exister, je le nie tout comme je nie ce qui participe à la construction de ta vie ». Cela est homophobe car refusant de l’accueillir comme étant mon prochain en raison de son homosexualité. Tu devrais au moins le reconnaître comme un péché mais le problème est que nous avons perdu le sens du péché ; et nous écrivons des livres, des billets pour nous extasier sur nous-même et se moquer de la parole des autres qui nous déplaisent. c’est absolument dramatique !

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  6. mnopq2.0 permalink
    27 janvier 2013 21 h 46 mi

    à NM,
    à vrai dire, loin de viser Basho,
    c’était à M. de sévérac que mon message était adressé !
    j’aurai, il est vrai, dû être plus explicite.
    (à ce propos, l’absence de réponse après plusieurs échanges persiste)
    édit NM: j’ai très bien compris; c’est moi qui n’était pas clair…

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  7. 28 janvier 2013 19 h 39 mi

    René de Sévérac > Voici un dernier exemple des « moqueries » de cour de récréé : http://poupeebarbu.tumblr.com/L-Homophobie-C-est-Ca

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  8. Alex permalink
    28 janvier 2013 20 h 38 mi

    En fait, même l’expression « couple homosexuel » est un double piège lexical. « Homosexualité », en effet, ne signifie rien. La définition la plus simple de la sexualité est sans doute « relation des sexes », donc forcément entre homme et femme, car ni le doigt, ni la bouche, ni l’anus, ni un sextoy n’est un sexe. « Homosexualité » veut dire, en fait, « contacts à caractère sexuel » entre deux hommes ou deux femmes. Mais le mot crée un principe d’équivalence entre la sexualité humaine et ces contacts, les deux devenant de simples pratiques sexuelles. Le mot « homosexualité » est donc un cheval de Troie du relativisme. Idem avec couple = homme et femme. La bataille lexicale arrive dans ses derniers temps ? Pour ma part, je parle de duos d’hommes ou de femmes, car je crois que les mots ont un sens enraciné dans la réalité concrète.

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  9. GAUTIER permalink
    3 février 2013 14 h 12 mi

    Le cheval blanc d’Henry IV est hétérosexuel, antisémite et… noir. La rhétorique basée sur le sophisme et la généralisation abusive est un mode de manipulation perverse et volontiers paranoïaque. Les sectes sont particulièrement habiles en ce domaine.

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