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Blanc c’est blanc (et pas nul)

19 octobre 2011

Le vote blanc a une longue histoire constituée d’une longue suite de refus souvent péremptoires parfois argumentés mais sans cesse contestés. Un livre récent vient de reposer la question du vote blanc : Blanc c’est pas nul de Bruno Gaccio et Marie Naudet (voir ici et ). A priori, avec Gaccio, on peut craindre que ce ne soit pas très sérieux ; heureusement, il a travaillé avec une avocate ce qui est évidemment un gage de rigueur (qui a rigolé ?). Le style est assez léger : le livre se lit très bien, très vite et suscite immédiatement la réflexion, un peu comme dans une discussion de vives voix. Pour être franc, je n’ai jamais attaché d’importance à la question du vote blanc jusqu’à la lecture de ce livre. Je n’ai jamais voté blanc et me suis abstenu volontairement une seule fois. Aurais-je voté blanc si cette forme d’expression électorale paradoxale avait été prise en compte ? C’est sans doute là la vrai question posée par le vote blanc au-delà des questions techniques. Blanc c’est pas nul aborde toutefois l’ensemble des difficultés et formule une proposition concrète (avec l’aide du Michaël Jackson du droit constitutionnel : Guy Carcassonie). Peut-on prendre en compte les votes blanc autrement qu’en les comptabilisant avec les votes nuls ? Faut-il les compter séparément ? voire les considérer comme des suffrages exprimés ? Et derrière ces questions, quelle serait la portée d’une reconnaissance du vote blanc ?

L’histoire du vote blanc est retracée d’une manière vivante et originale. On ignore souvent l’origine du refus de prendre en compte le vote blanc en le distinguant du vote nul. C’est en réalité une bête considération pratique liée à la pratique électorale révolutionnaire. Certaines règles électorales permettaient ainsi d’éviter de renouveler un scrutin lourd à organiser. Il fallait également tenir compte de l’illettrisme à une époque où il fallait écrire à la main le nom du candidat choisi sur un bulletin vierge (blanc).

Plus fondamentalement, l’assimilation du vote blanc au vote nul était liée à la conception traditionnelle du vote comme choix. En votant, l’électeur exprime un choix. En votant blanc, il ne choisit pas donc son bulletin ne compte pas. C’est l’un des intérêts du livre de Gaccio et Naudet de faire clairement apparaître que cette conception n’est plus exclusive, aujourd’hui, d’une autre approche. Le vote est devenue une forme d’expression politique parfois contestataire. On cherche davantage à exprimer des valeurs, des sentiments voire une colère que par le passé. Ce n’est pas toujours une réussite et on peut regretter parfois que les électeurs ne prennent mieux conscience qu’ils choisissent leurs représentants en votant. Ils râleraient moins après (ou pas…).

La proposition de Gaccio et Naudet (avec Carcassone en guest star) apparaîtra finalement modeste à beaucoup mais elle est la plus réaliste et devrait échapper à la haine du personnel politique en place (ce qui a été le lot des nombreuses propositions passées trop ambitieuses):

Les votes blancs tels que définis à l’article L. 65 sont comptabilisés distinctement. Sauf disposition expresse contraire, ils n’entrent pas en compte dans le résultat du dépouillement.

Autrement dit, cette proposition tend à un décompte séparé des bulletins blancs qui restent des scrutins non exprimés. Il n’est pas davantage question de rendre le vote obligatoire. Cette prudence, qui sera critiquée, limite les difficultés techniques et les risques de blocage. En effet, si le vote blanc était considéré comme un suffrage exprimé, cela risquerait de rendre très difficile voire impossible certaines élections à la majorité absolue telle que celle du Président de la République !

Il reste à se demander ce que cela changerait pour de vrai, IRL… Pour beaucoup de défenseurs de la reconnaissance du vote blanc, cela permettrait de faire baisser les résultats du front national. Gaccio et Naudet n’en font pas le cœur de leur projet. Ils espèrent que leur proposition conduise à mettre en cause la légitimité des candidats qui face à un taux de vote blanc de 20% par exemple serait sérieusement compromise. D’autres vocations apparaitraient alors pour prendre le relais. Cette idée suppose que de nombreux abstentionnistes préfèreraient voter blanc si leur vote était décompté séparément et non assimilé à un vote nul. Qui n’a pas entendu (ou dit) : « ah… je vais devoir m’abstenir ; c’est dommage que le vote blanc ne soit pas reconnu sinon j’aurais voté blanc« . Pourquoi pas. Mais j’avoue avoir un doute : lorsque je me suis abstenu volontairement, je n’ai pas pensé une seconde au vote blanc comme alternative. Je ne peux pas généraliser à partir de mon cas mais il n’est pas sûr que l’on parvienne à un taux de vote blanc suffisant pour remettre en cause les candidats habituels en puisant dans la réserve des abstentionnistes. Sur ce point, une limite de l’ouvrage se fait nettement sentir : comment fait-on à l’étranger ? A la réflexion, j’aurais tendance à soutenir la proposition de Gaccio et Naudet (avec Carcassonne en vedette américaine) tout en étant dubitatif sur la portée d’une telle réforme. Je ne pense pas notamment que cela suffise par exemple à résoudre le cas de conscience de nombreux catholiques qui se demandent ce qu’ils vont bien pouvoir faire en 2012.

Blanc c’est pas nul : c’est un livre

Un site Pourquoi voter

25 commentaires leave one →
  1. 19 octobre 2011 18 h 43 mi

    Merci pour cet article. Personnellement, cela m’est arrivé une fois de m’abstenir. Je serai aller voter blanc si ces votes étaient comptés.
    Ce qui est le plus grave, c’est que non seulement le vote blanc n’est pas compté, mais que l’électeur est tout de même considéré comme votant (ce qui est logique puisque l’on a fait la démarche de voter), ce qui baisse mécaniquement l’abstention.
    Je fais tout de même une différence entre abstention et vote blanc. Le vote blanc démontre l’intérêt que l’on porte à la politique, de même que la contestation du choix qui nous est proposé. L’abstention militante (« je refuse la classe politique, mais je ne m’en désintéresse pas ») ne peut pas être différenciée d’une indifférence à la question politique ou d’une simple paresse citoyenne. D’où l’importance de recommencer à compter le vote blanc, qui est une démarche citoyenne.

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    • 19 octobre 2011 22 h 42 mi

      Je suis assez d’accord sur la psychologie électorale illustrée dans le livre et par votre commentaire. J’ai tout de même un doute sur l’influence que cela aura sur le comportement effectif des électeurs qui s’abstiennent actuellement. Seront-ils assez nombreux pour que cela soit significatif ? Je redis qu’à la réflexion, avec une proposition mesurée comme celle de Gaccio et Naudet, cela vaut peut-être le coup de tenter…

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  2. 19 octobre 2011 23 h 26 mi

    J’ai dirigé le Parti Blanc en 2007 , à ces élections ce sera Stéphane Guyot, En 2002 c’était Blaise Hersent-Lechatreux. Je veux dire par là que le vote blanc comptabilisé comme une voix à part entière a ses défenseurs, et pas seulement Gauthier, comme il semble être cité dans le bouquin au vue de sa réaction irritée.

    Le (gros) problème que j’ai avec la proposition de Gaccio et Naudet ( et Guy Carcassonne ) est qu’elle est stérile. Elle est tellement que cela est démontrée tout le temps presque très régulièrement à l’échelle internationale.
    Lorsque le vote blanc n’a pas de conséquence électorale cela ne change rien .. rien, nada, que dalle. Des exemples ?

    1 / thaïlande, 2006 des partis s’unissent pour refuser le droit au premier ministre Thaksin de se présenter; lui et son parti car il est accusé de détourner de l’argent au profit de sa famille proche… Conséquence ? Une partie seulement des députés sont élus malgrés le trés faible suffrage ( 55 % de bulletins blancs d’après mes souvenirs ) et la vie continua , Le roi avec l’aide de l’armée organisa une sorte de coup d’état sans violence, et thaksin dût s’exiler.. mais le pays reste instable et des affrontements sporadiques ont encore lieu entre les rouges ( pro-thaksin ) et les Jaunes (couleur du roi et pro- démocrate)

    2/ Exemple tout récent en Bolivie 60 % de bulletins blancs à l’élection des juges, résultats ? que dalle. Les juges seront élus avec une légitimité de dictateur…

    3/ aux dernières élections cantonales il y a eu 60 % d’abstention … leçon des politiques ? rien nib, que dalle, waillo…

    et j’en ai encore d’autres … c’est juste que l’histoire, moi, je la suis depuis plus de six mois… mais il est vrai je n’ai pas écrit de bouquins

    Pardon mais je me mets un peu en colère parce que ce bouquin semble vouloir faire croire au gens qu’il suffit d’être doux pour faire passer des lois .. qu’en étant mesuré on fait mieux passer son idée. Ma conviction est que si un principe rencontre l’histoire, si une évolution rencontre le moment d’éxister, elle éxiste dans l’essence de son principe. et le principe de la reconnaissance est D’ABORD d’exprimer « aucun des candidats ne me convient » et non « j’aime pas », ou celui là est un escroc .. bref il n’exprime pas un vote contestataire.

    Mais je n’ai pas lu le livre, je le lirai après les élections quand le soufflet sera retombée.. Pour l’instant, j’ai du mal à rester calme… parce qu’en faisant passer l’idée qu’il suffit d’être mou et de faire des « deals » avant qu’on nous les demande, avant même qu’on nous les suggère, on dit au gens abandonnez vos principes, venez sur notre terrain. Lorsque l’on croit à un principe il finit par être adopté, le pré-négocier c’est … allez je me calme.. ton blog ne mérite pas ça. évidement le bouquin est en cause, et tu émets une logique incertitude… Mais tenter la proposition de Gaccio , c’est pisser dans un violon. Les élus respecte le vote , le vrai, celui qui compte. ni l’abstentionniste ni celui qui dépose un bulletin qui ne changera rien qu’il soit au nombre de 10 ou de 5 000 000.

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  3. 20 octobre 2011 7 h 18 mi

    L’Association pour la reconnaissance du vote blanc défend depuis 17 ans (eh oui !) la prise en compte des bulletins blancs comme suffrages exprimés parce que 1 homme/ 1 voix. Le principe d’égalité que l’on affiche partout est ici allègrement bafoué et ça ne gène pas grand monde. Reconnaître le vote blanc, c’est redonner sa place au simple citoyen, lui permettre de se l’approprier en fin un peu plus; ce serait une première étape. Aujourd’hui, c’est la propriété des états majors des partis. On ne vote plus que pour savoir qui va décrocher le ponpon ce qui explique la désaffection de plus en plus croissante. Redonnons un sens à l’acte électoral.
    Nous avons écrit des livres sur le sujet mais nous n’avons pas le carnet d’adresses de Gaccio ( ah, l’égalité dans les médias, un autre vaste sujet !).
    Pour tout savoir sur le vote blanc, aller sur le site vote-blanc.org (qu’est-ce que c’est que cette théorie fumeuse sur la révolution dans le texte initial ?)

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    • 20 octobre 2011 9 h 51 mi

      De manière générale, je ne partage pas le sentiment de désespoir politique qui est si répandu aujourd’hui. Je ne suis pas satisfait de « l’offre politique » actuelle, c’est sûr (regarder le reste du blog vous comprendrez pourquoi…). Par ailleurs, en tant que juriste, j’ai tendance à être attaché à la conception traditionnelle du vote : choix des représentants. L’expression d’un sentiment me semble trop ambiguë pour fonder une telle réforme. Il reste que l’évolution de la conception du vote peut être prise en compte et ce, au moins dans un premier temps, par une réforme limitée comme celle proposée dans le livre de Gaccio et Naudet (d’ailleurs, j’ai eu connaissance du livre par Marie Naudet et non par Gaccio que j’avais un peu oublié jusqu’à ce bouquin).
      Sur le rôle de la pratique révolutionnaire, je vous renvoie au livre (ça peut toujours se lire un livre ?!). Il s’agissait de manière schématique d’assimiler les bulletins blancs et nuls pour éviter de reprendre les opérations de vote en présence de bulletins surnuméraires.
      Ce qui est intéressant, pour moi, c’est de constater à quel point ce thème suscite des réactions fortes (certes de personnes engagées) alors que pour ma part, je n’y avais accordé aucune importance. Je pense que quelque soit le jugement que vous portez sur le livre et la proposition (à lire…), chacun peut au moins lui reconnaître le mérite d’avoir touché des personnes qui n’y avaient guère pensé…

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  4. @ma_r_ie permalink
    20 octobre 2011 11 h 09 mi

    Je vous remercie tous pour ces commentaires et tout particulièrement Nicolas Mathey qui a pris le temps de lire le livre et le temps de lui consacrer un article sur son blog. Vraiment, j’en suis infiniment heureuse.
    Je comprends tout à fait les observations des irréductibles qui veulent absolument faire entrer le vote blanc dans les suffrages exprimés. C’est vrai que cela fait trente ans qu’ils essaient et qu’apparemment, cela ne marche pas. C’est à partir de ce raisonnement là que nous sommes partis. Comment faire pour que les choses avancent?
    Je pense, en toute modestie, avec Bruno, qu’il faut donc essayer une « troisième voie »…Il ne sert à rien de continuer à vouloir faire entrer les votes blancs dans les exprimés, c’est constitutionnellement impossible…
    Donc, on fait quoi? On continue comme ça? On se tape la tête contre les murs de la constitution? pfff…
    Alors, si l’on admet que la prise en compte du vote blanc pourrait constituer un « clignotant » préventif de l’état du corps électoral, alerte qui pourrait signaler aux « élus », « attention, votre politique ne nous convient pas », ou « le choix que vous nous proposez ne nous convient pas », je pense que nous aurions vers une meilleure visibilité du corps électoral.
    Il n’est pas normal de mélanger les bulletins nuls, stupides et les bulletins blancs qui sont des bulletins sophistiqués et qui ont un sens. (voir la démonstration historique dans le livre).Le vote blanc est un clignotant de la mauvaise santé des électeurs, et il faut qu’il soit pris en compte comme un facteur qui alerte, un peu comme en matière d’entreprises en difficultés. Avant que le système ne parte complétement en déconfiture, on essaie de trouver des solutions…La reconnaissance du vote blanc, compté à part des nuls, constituerait une avancée, et sa portée symbolique serait loin d’être nulle et les politiques n’y sont pas hostiles…ils ne peuvent pas l’être puisque juridiquement rien ne s’y oppose…c’est ça la troisième voie, c’est avancer, doucement peut être, mais avancer de manière constructive et cesser de râler dans sa barbe en tapant du pied.

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  5. 21 octobre 2011 7 h 46 mi

    Dès le début de la IIIè République il y a eu des propositions de loi sur le vote des femmes. Il faudra attendre deux guerres mondiales pour qu’elles l’obtiennent. Que devait se dire le député de 1907 qui en a déposé une après le refus essuyé ? Comme on n’y arrive pas, on va juste demander qu’elles puissent se déplacer dans les bureaux de vote, on comptera leurs voix mais ce ne seront pas des suffrages exprimés !!! Tout ça parce qu’il y aurait un texte sacré que l’on ne pourrait pas toucher ? Sommes-nous dans une république laïque où la constitution est au service du peuple et non l’inverse ou dans une république théocratique guidée par les grands prêtres constitutionnalistes (Ah Guy Carcassonne !!!) qui décident si on peut changer une virgule ?
    Naudet et Gaccio ne veulent rien changer, ils veulent même interdire à ceux qui aiment écrire un mot sur le bulletin d’être dans cette nouvelle catégorie (d’élite ?): ‘Vote blanc seul’ tout seul.

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    • 21 octobre 2011 9 h 32 mi

      @Inusable
      J’aurais assez tendance à penser qu’une attitude intransigeante sur ce genre de question est contre productive. Elle pourrait plutôt porter vers l’abstention des personnes qui pourraient vous suivre sur le principe (même si ce n’est pas pour recourir au vote blanc eux même ; et là je pense à moi tout simplement). Ce ne serait pas un progrès…

      Il y a toujours un part de prétention chez le juriste qui maitrise sa discipline (même si ce n’est pas sa spécialité) quand il parle à un non juriste… mais bon je le dis tout de même : il y a effectivement une dimension juridique et technique qui vous reste en partie étrangère. Le désir et la psychologie n’entre pas aisément dans le cadre du droit même électoral… L’ajout d’un petit mot suscite bien plus de difficultés que vous ne pouvez le penser : comment distinguer ce vote blanc (gris ?) d’un vote nul ? Quels mots ? Non, le vote ce n’est pas uniquement l’expression d’un sentiment ; il ne peut exprimer toute la richesse de la philosophie politique de chaque citoyen. C’est blanc ou c’est noir ; il n’y a guère de place entre gris clair et gris foncé comme disait le philosophe…

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  6. @ma_r_ie permalink
    21 octobre 2011 9 h 16 mi

    @Inusable
    Je pense que malheureusement il y a certaines dimensions juridiques et théoriques qui vous échappent….je vous invite à lire notre livre. C’est d’ailleurs parce que vous persistez à ignorer certaines contraintes juridiques et philosophiques incontournables que vous êtes dans l’échec depuis toutes ces années…
    Peut être alors est-il temps de changer de méthode? A moins de révolutionner intégralement le droit électoral français…Tout fait partie d’un ensemble, d’un système.

    Votre exemple sur l’obtention du droit de vote des femmes, ok. la belle avancée alors que leur statut juridique était bien différent de celui des hommes? Je vous rappelle tout de même que ce n’est que depuis 1965 qu’elles ne peuvent avoir un compte en banque à leur nom…Une femme mariée était considérée comme une incapable. Certes, le droit de vote qu’on leur a accordé après la guerre était un premier pas vers une émancipation plus globale, mais il a fallu attendre encore de nombreuses années pour que l’égalité juridique femme/homme soit consacrée. Tout fait partie d’un ensemble, d’un système.

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  7. 21 octobre 2011 13 h 58 mi

    La proposition de Marie me paraît honnête. Il me semble qu’il reste une question en suspens : comment interpréter le vote blanc ?
    Quand 51% des électeurs se portent sur un candidat, on n’a pas trop de questions à se poser sur les motivations de ces 51% : même si elles diffèrent d’un électeur à l’autre (i.e. j’ai voté Sarko pour payer moins d’impôt, pour plus de sécurité ou pour éviter Ségolène, etc.), les conséquences pratiques parlent d’elles-même.
    En revanche, je vois déjà d’ici les responsables politiques, le soir du dépouillement, s’étriper entre vainqueurs et vaincus sur le sens à donner à, mettons, 10% de votes blancs.
    J’ai peur, pardonnez-moi, que ça ne fasse pas avancer le débat d’un iota…

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    • 21 octobre 2011 16 h 30 mi

      La question du sens est justement une question difficile. C’est pourquoi elle doit recevoir une réponse simple… (pas mal non ?).

      Cela suppose simplement qu’il soit compris comme un refus des candidats présentés et implicitement le souhait d’en voir d’autres se lever. A mon avis, on ne peut effectivement rien lui faire dire de plus sous peine de tomber dans le psychologisme (voire le psychodrame) électoral.

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  8. @ma_r_ie permalink
    21 octobre 2011 14 h 26 mi

    @ Henry le Barde, je vous en prie Henry, achetez le livre, notre démarche y est entièrement expliquée et ce à quoi nous espérons arriver également. (6 euros c’est pôcher). Cette réforme aurait une portée symbolique certaine si l’interprétation que nous voulons donner au vote blanc est intégrée de la manière dont nous l’exposons. Il ne s’agit pas de faire péter le système comme veulent le faire les partisans du vote blanc comme suffrage exprimé mais de le faire évoluer car il est temps de prendre en compte le véritable sens du vote blanc. (tel qu’il est démontré dans le livre).

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  9. @ma_r_ie permalink
    21 octobre 2011 16 h 35 mi

    @NM oui c’est cela Monsieur le Professeur. exactement. le plus difficile étant que ce sens soit intégré…c’est ce à quoi nous nous employons…

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  10. 21 octobre 2011 20 h 24 mi

    Ayant été interdit de parole par la ‘dame qui sait tout’ (je ne suis pas juriste donc je ne pense pas’), je donne la parole à quelqu’un d’autre. « Par-delà même la consécration du lien social, le vote manifeste concrètement l’existence de l’espace politique abstrait, dans lequel, contrairement à toute expérience sociale réelle et observable, chaque citoyen est l’égal de l’autre. En traduisant en acte la vérité de de la formule: ‘un homme, une voix’, les élections fondent à nouveau l’idée de l’égalité formelle de la citoyenneté et légitiment l’ordre politique. »
    Dominique Schnapper

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  11. 21 octobre 2011 20 h 34 mi

    Ayant été interdit de parole par la ‘dame qui sait tout’ (je ne suis pas juriste donc je ne pense pas’), je donne la parole à quelqu’un d’autre:
    « Mais-mais-mais, qu’est-ce qu’il y a, que vous vous montrez de cette façon ? Enfin, pourquoi ne le laissez-vous pas voter, avec son droit de vote ? Ils sont là, les pauvres, c’est la Petite Maison de la Divine Providence qui les a recueillis depuis l’enfance ! Et quand ils veulent montrer leur reconnaissance, les pauvres, vous voulez les en empêcher ! Leur reconnaissance pour ceux qui leur ont fait du bien ! Vous n’avez donc vraiment aucun coeur ?
    – Personne n’a l’intention d’interdire la reconnaissance, monsieur le Président, observa Amerigo. Pour l’heure, il s’agit d’élections politiques: nous devons veiller que chacun soit laissé libre de voter selon ses opinions. Qu’est-ce que la reconnaissance vient faire ici ? – Et quelles opinions voulez-vous qu’ils aient à part de la reconnaissance ? » Italo Calvino, La journée d’un scrutateur. Pour Mme la juriste, les électeurs ne sont que des débiles qui, en votant, doivent juste montrer leur reconnaissance aux partis politiques qui pensent pour eux (les pauvres, ce ne sont pas des juristes).

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    • 21 octobre 2011 22 h 30 mi

      Essayez juste de rester correct… C’est autant moi que Marie qui ait rappelé la contrainte juridique. Alors ne m’appelez pas Madame (sinon on ne va pas s’entendre).

      Je pense que chacun peut comprendre ce qui vous motive mais tout autant les limites concrètes d’un tel projet. La liberté et l’égalité dans le vote, évoqués peut-être encore plus justement par Calvino que par Schnapper, n’imposent pas de compter ni de prendre en considération le vote blanc.

      En vous lisant, je me demande pourquoi tant de haine ? Est-ce que vous vous rendez compte que c’est contre productif et que le livre à l’origine de ce billet m’a amené et amènera sans doute d’autres personnes qui n’y avaient pas pensé à poser la question d’une reconnaissance (même minimale) du vote blanc?

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  12. @ma_r_ie permalink
    21 octobre 2011 22 h 47 mi

    @NM, la dame qui sait tout,je pense que Monsieur @inusable s’adresse à moi. Cette hostilité verbale que je (que nous) suscite (suscitons) de la part des pro/Blancs/exprimés sont notre lot quotidien. Je pourrais vous faire lire un tas de papiers et de billets insultants. . J’ai du mal à comprendre. Probablement que la chance dont nous bénéficions grâce à la popularité et à la médiatisation de Bruno, dérange beaucoup de gens. C’est une réaction bien humaine que je peux comprendre. Sauf que les gens ne savent pas qui nous sommes. En fait, au delà de la question du vote blanc, j’aurai beaucoup appris sur le comportement humain, parfois étonnant…On s’habitue et ces réactions quelque peu « primitives » qui s’attaquent à la personne ne me touchent pas et, comme vous le dîtes si bien, c’est absolument contre productif. Je préfèrerais pouvoir débattre sur des questions de fond…mais ça….

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  13. lorreine permalink
    26 octobre 2011 11 h 53 mi

    moi je ne vote plus du tout mais si le vote blanc était comptabilisé je voterai et ça pourrait changer la face du monde……

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  14. 20 février 2012 8 h 00 mi

    Marie NAUDET-SENECHAL avocate porte « un mauvais coup » à la l’expression de la Démocratie.…

    Dans une interview accordée à « 20 minutes » (*) Marie Naudet-Sénéchal, co-auteure du livre « Blanc c’est pas nul, » avocate de son état, qui aurait du apporter une crédibilité aux éléments justifiant de la démarche, fait une démonstration de sa méconnaissance de toute l’histoire du vote blanc qu’elle avoue n’avoir découverte, il est vrai qu’il y a très peu de temps. Le livre ayant été réalisé, selon elle, dans l’urgence, pour coller à une opportunité.

    S’il est très intéressant de voir le débat concernant la reconnaissance du vote blanc trouver une plus grande audience du fait de la co-signature d’un journaliste people auprès de médias qui le sont devenus, il ne faut pas être dupes et ne pas accepter de voir la réalité des faits tronquée.

    Le « témoignage » de l’avocate qui devrait normalement donner une couleur juridique à l’ouvrage, entraîne de facto la responsabilité, sauf à ce qu’il s’en désolidarise, de son co-auteur Bruno Gaccio.

    Le vote blanc est un «indicateur de l’état du corps électoral »

    La première réponse de Marie Naudet-Sénéchal éclaire parfaitement son ignorance sur le sujet.

    Elle indique que « Le vote blanc tel que nous le soutenons ne compterait pas dans les suffrages exprimés et ne remet pas en cause la désignation des candidats. Il serait en revanche un indicateur, un révélateur plus précis et plus objectif de l’état du corps électoral. Or en dehors du fait que ce n’est pas la position de l’association Blanc c’est exprimé, en regardant le site de celle-ci ou lisant le livre « Vote blanc la longue démarche » (**) elle aurait su, que la démonstration qu’elle évoque a déjà été faite dès… 1989, avant la création de l’association, de la valeur « d’indicateur de l’état du corps électoral » Cela lors de l’élection cantonale de Saint-Brieuc, à laquelle s’était présenté son futur créateur.

    Absent au deuxième tour, le candidat avait appelé à voter pour l’un ou l’autre des deux restants en lice, un P.S. et un R.P.R. et à ne s’abstenir en aucun cas mais, en dernier recours, à voter blanc, mais à voter.

    Il y eut 10.44% de plus de votants et +374 % de plus de bulletins blancs et nuls qu’au premier tour !

    A l’époque, le regretté Centre d’Information Civique défendait l’idée de la reconnaissance du vote blanc depuis de longues années. Malheureusement, dépendant des subsides publics, il n’avait pas les « coudées franches.» Il avait aussitôt déclaré « que la démonstration éclatante était faite à Saint-Brieuc du bienfondé de ce qu’il défendait. »

    A savoir la légitimité de la reconnaissance du vote blanc comme étant un suffrage exprimé.

    Cela avait entraîné, sur les conseils du C.I.C. la création de l’association.

    Je peux donc dire que Marie Naudet-Sénéchal, avocate non spécialisée en droit constitutionnel a « oublié volontairement ou non» le travail réalisé depuis plus de 20 ans. En plus de réinventer « l’eau chaude ! » elle porte de ce fait, d’un rapide effet de manche, par ses propos, « un mauvais coup » à l’expression de la Démocratie qu’est le vote.

    Ses déclarations, du fait de ses carences vont dans le même sens et donnent, de plus, du crédit aux questionnements ubuesques du Groupe d’études créé par le bureau de l’assemblée nationale abstentions et vote blanc qui a pour objectif « de savoir pourquoi les Français ne votent plus ? » Ce que les Françaix et…eux-mêmes savent très bien.

    En politique, basée sur le marketing et la communication, on sait « allumer un feu de broussailles pour faire oublier que la maison brûle ! »

    Proportionnelle et financement public

    Plus loin elle déclare : « Ensuite, un deuxième effet positif du vote blanc et s’il y avait un taux important, pourrait signifier qu’il y a de la place pour des hommes nouveaux, pour du changement, c’est ce qui s’est un peu passé au plan municipal avec l’élection de Borloo à Valencienne…en son temps.

    Elle oublie, là encore, « l’absence de proportionnelle et l’existence de la loi de 1995 financement public des partis politiques. » Cette dernière est en fait une véritable OPA – identique à celle qu’ils dénoncent concernant la financiarisation de l’économie – réalisée par les deux partis majoritaires qui abusent trop souvent de leur «position dominante.»

    Cette loi, dont les partis refusent la réforme, empêche tout renouvellement et permet au contraire la professionnalisation de la classe politique.

    Aucun élu, aujourd’hui, ne peut dire qu’il est « un élu libre.» Qui paie contrôle !

    Un exemple est vécu à la veille de la présidentielle. L’absence de moyens financiers pour mener une campagne est peut-être aujourd’hui, en effet, une des raisons qui ont amené Borloo à « jeter l’éponge. » Ce qui sera peut-être demain le cas pour de Villepin et d’autres candidats..

    Le vote blanc « UN VOTE A PART ENTIERE »

    Mais elle va plus loin dans ses errements et fait injure à l’histoire et aux faits lorsqu’elle dit :
    « Le vote blanc n’est ni un vote protestataire ni un vote contestataire, c’est un VOTE COMPLEMENTAIRE »

    Pour avoir reçu plusieurs milliers de lettres lors du lancement de l’association et pour être à l’écoute permanente de mes concitoyens depuis 1989, je m’inscris en faux à cette position.

    J’ai recueilli, oralement ou par écrit, les témoignages de nombreux citoyens qui ne votaient plus depuis des années ou votaient F.N. en signe de protestation, de contestation qui sont revenus vers les urnes pour voter blanc. Certains ont indiqué avoir, au dernier moment, dans l’isoloir, voté pour un candidat.
    Ce dont je me suis toujours félicité. L’association étant « non partisane. »

    Marie Naudet-Sénéchal, avant d’énoncer cette contre-vérité, auraient du connaître les raisons qui amènent les électeurs, en dehors de remplir leur devoir de citoyen, de ne pas favoriser l’émergence de courants extrémistes, dangereux à terme pour le pays, qui aiment la politique mais refusent les comportements politiciens, à voter Blanc.

    Les raisons invoquées appartiennent, la plupart du temps, au contraire, en grande partie, au catalogue de celui « des vote de protestation, de contestation ! »

    En votant blanc, les électeurs qui n’ont plus confiance dans la classe politique contestent :

    – le mépris affiché à leur endroit par les élus en dehors des périodes électorales.
    – le fossé qui se creuse chaque jour un peu plus entre les discours politique et la nature de leurs problèmes et préoccupations au quotidien.
    – la professionnalisation de la vie politique, le carriérisme et le corporatisme de ses représentants.
    – de voir les partis rester sourds à leurs aspirations légitimes.
    – le climat délétère, maffieux des arcanes du pouvoir, l’existence de trop nombreuses affaires.
    – l’enrichissement « sans cause » des partis politiques grâce à la loi de 1995 de financement public et les «abus de position dominante» sur leurs propres élus.
    – le centralisme parisien et jacobin, le manque de reconnaissance des Régions, de respect de leurs Territoires (en Bretagne problème de sa réunification), de leur identité, de leurs langues régionales et/ou minoritaires
    – le cumul des mandats et l’absentéisme qui en découle.
    – la politique politicienne
    – la duperie «des désaccords de façade.»
    – les élus qui votent des lois et ne les respectent pas
    – le véritable «système oligarchique» existant en France
    – les privilèges scandaleux des élus
    – en cette période de crise, l’utilisation anarchique et scandaleuse des fonds publics et d’avoir à « faire seuls » les efforts nécessaires sans que leurs « représentants » prennent leur part.
    – le fait d’assister chaque jour, impuissants, aux attaques portées, sans aucun discernement, par volonté de les offrir «au Marché,» contre tous les services publics dans les secteurs de l’éducation nationale, de la santé publique, de la sécurité.
    – le délabrement de leur système de protection sociale.
    – les grandes manœuvres et autres gesticulations de «postulants à la candidature» de tous les partis qui ont déjà démontré, en son temps, leur incapacité à tenir leurs promesses
    – le « blanc seing » donné à des élus qui agissent comme des «commerçants qui n’assureraient pas le service après-vente. »
    – les relaxes, les classements sans suite, pour cause de vices de forme « providentiels », de « longueur des procédures » de la « responsabilité sans culpabilité », et des « condamnations dispensées de peine ».
    – la politique de répression au lieu de la prévention
    – les arrangements financiers, comme dans l’affaire des emplois fictifs, entre « petits amis » de droite et de gauche, qui s’entendent «comme larrons en foire» pour gruger les contribuables en leur infligeant une triple peine et faire entrave à la Justice qu’ils devraient faire respecter.. .
    – les «amnisties» dont bénéficient – grâce à leurs collègues – les élus qui sont condamnés dans des affaires de corruption, de blanchiment d’argent.
    – de voir s’accélérer les atteintes portées par son instrumentalisation à la vie associative reposant sur le bénévolat, que l’on veut faire entrer dans le secteur marchand ou institutionnel. Ce qui porte atteinte à la Démocratie.
    – de voir des procureurs de la République dépendre pour l’avenir de leur carrière directement du seul Pouvoir politique en place.
    – la collusion entre les politiques et les médias « aux ordres » et de voir toujours les mêmes tenir les mêmes arguments, faire les mêmes promesses devant les mêmes journalistes (?) qui sont oublieux de leurs responsabilités.

    Aussi, loin d’être un « vote complémentaire » comme le dit Marie Naudet-Sénéchal, car il n’est pas une abstention masquée, le vote blanc est une volonté affirmée, un choix véritable, responsable, un acte civique réfléchi, un vote responsable! Le vote blanc est « UN VOTE A PART ENTIERE »

    Il appartient en effet au citoyen qui veut voter blanc de réaliser lui-même son propre bulletin.

    Que les partis politiques se montrent unanimes, en cette période pr-électorale à reconnaitre le vote blanc « à minima » ne trompe personne. Je ne peux quant à moi oublier que depuis 1989, les partis ont toujours, malgré leurs grandiloquentes déclarations en sa faveur, refusé de reconnaître cette expression aux électeurs.

    Les promesses électorales ne valent, on le sait, que pour ceux qui les écoutent…et y croient.

    Le débat public, le premier depuis 1852, sur la reconnaissance du vote blanc, organisé à l’assemblée nationale le 31 janvier 2003, de triste mémoire républicaine, auquel j’ai assisté, est là pour convaincre que la vigilance doit être de mise.

    Le livre « Blanc c’est pas nul, » qui a le mérite d’exister, tel qu’il est défendu par l’avocate Marie Naudet-Sénéchal, ajoute certes par sa médiatisation, à l’audience du vote blanc mais plus encore, à la confusion ambiante.

    Cela justifie de ma part, pour éclairer le débat, les remarques faites plus avant.

    Les Français à qui « la démocratie a été confisquée » savent que le vote blanc reconnu comme un suffrage exprimé peut leur permettre de voir celle-ci leur être restituée!

    Les citoyens ne veulent plus être victimes de la longueur de la procédure pour y accéder !

    Saint-Brieuc le 10 septembre 2011

    (*) http://www.20minutes.fr/vousinterviewez/791196-interviewe-marie-naudet-co-auteure-livre-blanc-nul (**) «Vote blanc la longue démarche» Editions L’Echarpe 2007

    Gérard GAUTIER
    Ancien Conseiller Régional de Bretagne Président Mouvement « BLANC C’EST EXPRIME »
    B.P. 330 22003 Saint – Brieuc cedex 1 Téléphone ! 02.96.33.50.34
    SITE : http://www.blanccestexprime.asso.fr COURRIEL : blanccestexprime@wanadoo.fr

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    • 21 février 2012 14 h 03 mi

      Vous êtes bien brave mais un peu long et pas très aimable avec Marie… Je lui laisse la liberté de répondre à votre propos.
      Si vous aviez la possibilité de faire plus court, je suis preneur (j’ai cherché un lien mais j’ai l’impression que j’ai l’exclusivité de votre commentaire). Je suis trop attaché à la liberté d’expression pour rejeter votre commentaire mais j’ai hésité…
      Je reste convaincu que la position de Marie Naudet et Bruno Gaccio est la seule réaliste. La hargne que manifeste leur suggestion ne m’incite pas à accorder beaucoup de crédit à la protestation dont vous faites état. Le vote est d’abord une désignation de représentants pas l’expression d’un sentiment ou d’un état psychologique.
      Je le dis avec d’autant plus de précaution que je pense m’abstenir à nouveau (la deuxième fois depuis vingt ans) au 1er tour de la présidentielle. Je n’ai même pas l’intention de voter blanc…

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  15. 22 février 2012 12 h 37 mi

    Je n’ai pas envie de polémiquer. parce que la position de Monsieur Gautier est irréaliste juridiquement. Bref. Je m’en suis expliquée mille fois. Mais je crois avoir compris que Monsieur Gautier et ses amis ne supportent l’idée que d’autres s’intéressent à ce sujet, s’en croyant probablement « propriétaires » . Je constate simplement que depuis des années, leur combat n’a jamais avancé d’un pouce. C’est pourquoi, au risque de déplaire à Monsieur Gautier et à ses amis, je suis heureuse de vous annoncer que lors de la Convention Nationale du Parti Radical qui s’est tenue samedi 4 février, Jean Louis Borloo a posé « ses conditions à l’ouverture de négociations avec la majorité » qui conditionneront l’éventuelle négociation d’un accord avec l’UMP après les présidentielles. Parmi les mesures « fortes », on trouve la prise en compte de la comptabilisation du vote blanc tel que nous le préconisons: Dans le but d’assurer une meilleure représentativité de la société française, JL Borloo demande de « reconnaître l’expression du vote blanc. Un seul article suffit:  » si une enveloppe ne contient aucun bulletin, le vote est considéré comme blanc. Ces votes sont comptabilisés disctinctement. Ils n’entrent pas en compte dans le résultat du scrutin » .

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    • 24 février 2012 6 h 38 mi

      Je souhaite rappeler que depuis 2000, après la création du Parti blanc et pour battre en brèche les propos de Marie Naudet, j’ai toujours dit et écrit « La reconnaissance du vote blanc étant l’objectif recherché, le Mouvement n’a jamais entendu se réserver le monopole des actions permettant de faire avancer le dossier. Dans ce domaine toutes les initiatives sont bonnes. »

      J’ai d’ailleurs félicité Bruno Gaccio de sa démarche il y a un an, lorsqu’il a découvert que cette expression de la démocratie existait.

      Marie Naudet en disant « qu’elle constate simplement que depuis des années, leur combat n’a jamais avancé d’un pouce » fait montre, soit d’ignorance soit de mauvaise foi. A elle de choisir. La preuve en a été apportée depuis 1989 au minimum au niveau des citoyens. Ma démarche initiale étant de « lutter contre la montée des abstentions » j’ai toutes les analyses faites des scrutins depuis ce moment. Je lui conseille de lire, à ce sujet, l’étude réalisée par Monsieur Chiché du CEVIPOF sur l’état des lieux en France et ce qui concerne particulièrement en Bretagne pour voir que le vote blanc avant 1989, y était presque inconnu. Or depuis ce moment la Bretagne dans sa totalité est devenue l’une des Régions de France les plus civiques et où le vote blanc s’exprime le plus. Le département des Côtes d’Armor figurant quant à lui dans le peloton de tête du palmarès du civisme.

      Quant aux parlementaires, en dehors du fait qu’ils ne souhaitent pas voir cette expression reconnue, il appartient à Marie Naudet de lire le compte-rendu de tous les débats qu’il y a eu en janvier 2002 lorsqu’une « loi concernant la séparation des votes blancs et des votes nuls au niveau de leur comptabilisation » a été votée. Ce qu’elle semble ignorer. Elle se rendrait compte que dans les esprits les choses ont nettement évolué.

      Pour ce qui concerne le fait que Jean Louis Borloo, qui vient d’annoncer sa candidature lors des prochaines législatives, ait inscrit dans ses exigences présentées à l’UMP pour rallier « la majorité » la prise en compte de la comptabilisation du vote blanc telle que souhaitée par Bruno Gaccio, elle-même et Guy Carcassonne peut surprendre.

      Il est en effet, comme Marie Naudet, avocat, et devrait se poser la question de savoir si une « loi dans laquelle en cas de manquement il n’est pas prévu de sanction est vraiment une loi ? »

      Jean Louis Borloo sait très bien par contre, comme ses collègues, que cette loi, qui devrait être votée à une très large majorité, puisque n’ayant aucune conséquence sur l’attitude future des élus – n’en aura pas non plus sur le financement des partis. En effet, au titre de la loi de financement public des partis de 1995, la répartition budgétaire se fait sur les suffrages exprimés et non sur les inscrits.

      Les électeurs français connaissent aujourd’hui, responsables, le sens de leur vote quand ils l’expriment en déposant un bulletin blanc. Ils en attendent une conséquence qui puisse aller dans le sens d’une nouvelle gouvernance du Pays et sur l’attitude de ceux à qui ils confient un mandat.

      Je confirme que, pour moi, Marie Naudet, Bruno Gaccio et Guy Carcassonne par leur démarche « jouent contre la Démocratie et contre les citoyens.»

      Il semble que cela ait été compris par le député du parti socialiste Jean Jacques Urvoas qui devait, selon Bruno Gaccio et Marie Naudet déposer une proposition de loi dans ce sens et semble avoir abandonné cette idée ?

      Pour terminer je propose à Marie Naudet un débat public sur le sujet à une date et dans un lieu à sa convenance.

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  16. 25 février 2012 18 h 56 mi

    Je suis pour la comptabilisation du vote blanc qui est un acte civique à la différence de l’abstention qui relève du je m’en-foutisme, les mêmes abstentionnistes étant adeptes souvent du  » tous pourris « .
    Ceci dit voter blanc sous prétexte que l’on ne trouve jamais le candidat parfait me paraît suspect.J’ai toujours au premier tour voté pour le candidat le plus proche de ce que je souhaite et au second tour contre celui que je ne veux pas voir.
    S’ils sont pires tous les deux le vote blanc c’est parfait.
    Si vous cherchez le conjoint parfait , vous resterez célibataire et solitaire.

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